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Chat forestier

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L’aire de présence du chat forestier coïncide pour une grande partie avec l’aire d’activité du Centre Athénas.
Ainsi depuis sa création, il a récupéré plus de 255 chats dont 144 sont arrivés vivants et ont reçu des soins.

C’est une espèce territoriale lourdement impactée par les voies de communication qui coupent son domaine vital et exposent les animaux à des collisions. Celles-ci leur causes souvent des traumatismes très lourds nécessitant une prise en charge spécialisée et une chirurgie orthopédique. La convalescence est une étape cruciale, permettant de s’assurer que les chats forestiers ont récupéré toute leur mobilité mais surtout toutes leurs facultés à chasser avant d’être relâchés dans la nature.

L’autre cause de destruction ou de blessure des chats forestiers est le piégeage ou le tir illégal. En effet, à de multiples reprises le Centre a été alerté sur de telles pratiques et a récupéré des animaux victimes de blessures ou de mutilations.

Par ailleurs, cette espèce méconnue fait les frais d’un excès de bienveillance de la part des particuliers : en effet, de plus en plus de chatons découverts en forêt et ramenés dans les maisons, pensant qu’ils sont abandonnés, alors que leur mère s’est cachée à proximité, effrayée par la présence de l’Homme. Ce n’est qu’après plusieurs semaines, et l’affirmation du caractère sauvage des chatons, que les particuliers nous contactent pour assurer la suite de l’élevage de ces jeunes et leur apprentissage de la chasse en vue de leur retour à la nature.

L’accueil récurrent de jeunes individus a amené le Centre à mettre en place un protocole d’élevage spécifique pour offrir à ces individus un maximum de chance de survie dans le milieu naturel. Ils sont donc élevés en fratries reconstituées dans un enclos à parois opaques pour limiter le stress et les interactions avec l’Homme. Ils sont le plus souvent relâchés à l’issu du premier hiver afin de limiter la mortalité hivernale induite par une météo difficile et une ressource alimentaire moins disponible.

Parmi les individus relâchés, 22 chats forestiers ont été équipés de collier VHF pour assurer un suivi télémétrique. Il a permis de valider l’efficacité du protocole d’élevage et de soins en attestant de la bonne capacité de réinsertion dans le milieu des animaux, leur capacité à chasser et à se constituer un territoire. Les colliers VHF étaient munis d’un système de drop-off (système préprogrammé de largage du collier) qui se sont déclenchés après 17 semaines de suivi pour que l’animal retrouve sa pleine liberté.

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Écologie du Chat forestier

Le Chat forestier (Felis sylvestris sylvestris) est l’un des deux seuls félins sauvages présents en France avec le Lynx boréal (Lynx lynx carpaticus). En France, il occupe principalement le quart Nord-Est et on le trouve dans les départements de Lorraine, Bourgogne et Franche-Comté. Ce petit fauve, grand consommateur de rongeurs (90% de son alimentation), a un habitat essentiellement forestier et ne se montre qu’après la fenaison pour chasser dans les milieux ouverts ou en hiver lorsque la nourriture est plus rare.

Cousin du chat domestique (Felis catus), il en diffère par un pelage gris-fauve presque uni, à l’exception des anneaux sur sa queue épaisse, de la ligne noire sur le dos et du médaillon blanc. Jamais domestiqué, son caractère farouche lui a permis de survivre discrètement malgré les persécutions.

Chaque année, la femelle donne naissance à une portée de 2 à 3 jeunes qu’elle élèvera seule et qui s’émanciperont à l’âge de 5 mois ½. Seulement 1 jeune sur 4 parviendra à l’âge adulte, car peu d’individus survivent au premier hiver, essentiellement par manque d’expérience.

Les principales menaces pesant sur l’espèce sont les collisions routières et la fragmentation de ses habitats, les destructions volontaires (piégeage et tir illégaux), et l’emprise croissante de l’homme et du chat domestique sur le milieu naturel générateur d’hybridation et de maladies.
Depuis 2016, le Centre Athénas a initié une étude ADN pour rechercher de l’occurrence d’hybrides au sein des chats pris en charge. Celle-ci à montrer que sur les 225 chats accueillis seulement 1 était un hybride de chat domestique.