Richard VIGNON veut-il la fin du Centre Athénas ?

Dans son enfance, l’actuel Préfet du Jura, a-t-il été pincé au mollet par un canard, ou griffé par un chat, a-t-il été piqué plus souvent qu’à son tour par des moustiques, ou effrayé par une chauve-souris ou encore un reptile, a-t-il fait des cauchemars peuplés d’animaux pour manifester aussi peu d’empathie pour la faune, aussi peu de bienveillance envers ceux qui la protègent, et avoir en même temps en apparence une grande envie de complaire aux déterreurs de blaireaux et renardeaux non sevrés et aux tireurs de toujours plus de chevreuils ?


Car n’y a-t-il pas lieu de voir dans l’énumération qui suit, une idée fixe, une forme d’acharnement ?

Lorsqu’en 2017 en application de la réglementation qui s’impose à nous, nous devons euthanasier un chevreuil imprégné élevé illégalement durant 6 mois par un officier de la BAC (brigade anti-criminalité) de Lons le Saunier, loin de soutenir notre légalisme, Richard Vignon fait diligenter une enquête administrative dans nos locaux après la demande publique formulée par la Fédération des chasseurs du Jura (dont les adhérents tuent 6000 chevreuils par an).

Lorsque le Centre Athénas sollicite, le 20 mai 2018, le renouvellement de son agrément au titre de l’intérêt général, ce n’est que 310 jours plus tard, le 22 mars 2019 à l’issue de plusieurs relances que la Préfecture consent à signer l’arrêté de renouvellement, mettant fin à 5 mois de blocage de nos projets sur le plan administratif et financier.

Le 30 novembre 2018, il dépose une requête en annulation du permis de construire du bâtiment de réhabilitation pour lynx (seule structure de ce type en Europe), permis délivré par la commune de L’Étoile au Centre Athénas sur la base d’un nouveau PLU à l’élaboration duquel avaient pourtant collaboré les services de l’Etat (DDT).

Le 28 février 2019, il déclare son soutien au monde agricole contre « les associations de défense, qui sont plus des associations d’attaque, et qui sont un fléau qui se répand ».

Le 9 juillet 2019, il signe un arrêté approuvant le Schéma départemental de gestion cynégétique, document prévoyant explicitement de travailler à la régulation du lynx (espèce menacée), et à la remise en cause du statut de protection des grands prédateurs. Le Centre Athénas a déposé un recours en annulation de cet arrêté auprès du Tribunal administratif.

Le 1er aout 2019, il donne son accord à l’extension du domaine skiable du Noirmont (Les Rousses) contre l’avis du Conseil National de Protection de la Nature.

Notre demande quinquennale de dérogation pour capture et transport d’espèces protégées (à des fins de sauvetage) a été bloquée de son fait durant 363 jours (dépôt le 27 février 2019, réponse après 5 relances, le 24 février 2020), ceci nous contraignant ainsi à travailler dans l’illégalité durant une année. Dans l’intervalle, un haut fonctionnaire chef de service départemental nous est envoyé par lui pour nous suggérer de retirer notre recours formulé contre le Schéma départemental de gestion cynégétique (qui prévoit illégalement de travailler à la régulation du lynx), ce qui pourrait débloquer nos dérogations et mettre fin à la punition. Nous ne cédons pas et lorsque finalement le blocage est levé après une année « d’instruction », le préfet du Jura est le seul parmi les préfets de 11 départements à diminuer la durée de notre dérogation de 5 à 1 an, sans motif ni justification. Il s’agit là d’une forme de brimade supplémentaire, nous contraignant à renouveler la demande annuellement, alors même que ses services se sont avérés incapables de l’instruire en une année.

N’est-ce pas une forme d’obsession qui transparaît lors de ses vœux aux corps constitués en 2020, lorsqu’il s’en prend au Centre Athénas après avoir flatté l’encolure des chasseurs, en déclarant que nous n’avions pas le monopole du lynx ? Non seulement ceci ne fait écho à aucune telle revendication de notre part, mais fait suite à notre dénonciation du parti pris évident de l’État et de son premier représentant dans le département pour le monde cynégétique et son projet de régulation du lynx.

En mars 2020, alors que la France se confine et que la distanciation est de mise, il autorise la destruction « en groupe » des corvidés, le piégeage sans limite, et la poursuite de la chasse en battue. Mais ne répond pas à notre demande de dérogation au confinement pour quelques bénévoles afin d’assurer une mission d’intérêt générale : la récupération d’urgence d’animaux sauvages blessés.

Le 10 juin 2020, après une première consultation publique annulée pour illégalité de forme, il signe un arrêté augmentant les quotas de tir de chevreuils en faisant fi de 84% des avis exprimés contre, dans une seconde consultation, les qualifiant de « hors sujet ».

Le 20 juin 2020, il rejette notre recours gracieux formulé auprès de lui pour solliciter la modification de la durée de notre dérogation de transport/capture (pour un retour à 5 ans), maintenant ainsi sa « punition/brimade ».

Un prochain arrêté est en préparation pour les dates d’ouverture et de clôture de la chasse, qui prévoit d’étendre à plus de 9 mois dans l’année la chasse au blaireau par déterrage, y compris en période de reproduction, ainsi que la chasse au renard dans les réserves naturelles, ceci au mépris du Code de l’Environnement.

Enfin, vendredi 26 juin est tombée la nouvelle : le permis de construire délivré par la commune de l’Étoile pour notre bâtiment de réhabilitation pour lynx (le seul en Europe) vient d’être annulé par le Tribunal Administratif, à la demande du Préfet du Jura. Ceux qui ont demandé une enquête administrative dans le passé vont peut-être sauter sur l’occasion pour demander la démolition du bâtiment qui risque ainsi de devenir la première ZAD jurassienne. Car nous attendrons de pied ferme les pelleteuses, et nous serons nombreux et déterminés.

Une des missions des Préfets est de mettre en œuvre et de coordonner à l’échelon local les politiques du Gouvernement : emploi, cohésion sociale, aménagement du territoire, développement économique, et environnement.

Nous considérons que Richard Vignon :

  • par la répétition d’attitudes partiales,
  • par son absence d’équité de traitement des pétitionnaires,
  • par son déni de notre droit à utiliser les voies de recours contentieux,
  • par les pressions exercées
  • par la non prise en compte, dans le but de favoriser une minorité amie, d’avis majoritaires dans l’opinion, exprimés lors d’une consultation publique,

a failli dans ses devoirs, a minima concernant la cohésion sociale et l’environnement. Il a favorisé ou provoqué la cristallisation de situations, au détriment de l’intérêt général. Son attitude à l’encontre de notre association relève d’une forme de règlement de compte personnel indigne de son poste et incompatible avec l’exercice d’une fonction publique à laquelle nous avions pourtant salué son arrivée (sans recevoir par ailleurs la moindre réponse) et cette attitude est de nature à porter atteinte à la réputation de l’administration.


C’est la raison pour laquelle nous sollicitons auprès de Monsieur le Premier Ministre sa révocation immédiate sans retraite.

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