Misère animale au quotidien

Quand un accident de camion lève le voile sur le background de la vente d’oiseaux en animalerie. Un camionnette espagnole venant de Slovaquie avec plus de 700 (800 ? 900 ?) oiseaux entassés dans des caisses a fait des tonneaux sur l’A39. Nous avons été appelés pour prendre en charge les 600 oiseaux qui n’étaient pas morts ou enfuis. Des perroquets (cacatoès, amazones, eclectus) empilés dans des caisses, des perruches entassées à 20 dans des boites de 50X30cm et 15cm de haut, c’est à dire 70cm² (7X10cm) par oiseau mesurant 20cm de long, pour une durée de trajet de 27 heures.


Pour ce genre de business, la mortalité « acceptable » est de 30%, c’est à dire qu’elle peut être supérieure sans empêcher les acteurs de la filière de continuer à s’enrichir. Parmi ces oiseaux, des perruches ondulées (le « tout venant ») issues d’élevage, et d’autres espèces pouvant être issues de prélèvement dans la nature. Le pire, c’est que rien ne s’oppose à ce que ce « chargement » (satisfaisant à peu près au minimum légal pré-requis en matière de conditions de transport) soit restitué à son affréteur s’il le réclame.


N’achetez pas d’animaux sauvages, c’est immoral, irresponsable et la Nature ne peut plus se permettre de satisfaire vos caprices d’appropriation d’animaux pour un plaisir égoïste. Ne les acceptez pas non plus lorsque ce sont des cadeaux, il s’agit le plus souvent de trafic (tortues notamment).Si malgré tout vous persistez, pensez qu’un perroquet vous survivra sûrement en s’emmerdant 20 ans de plus que vous, et que pour qu’il arrive jusqu’à vous, deux autres au moins seront morts.

Thumbnail

Article précédent ATHENEWS 74

Thumbnail

Article suivant Route : 3 lynx accidentés en15 jours