Actions de Conservation Busard cendré

Busard cendré

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Depuis 2003, l’équipe du Centre Athénas s’est investie dans le suivi de la petite population Francomtoise, localisée dans la plaine de Dole, et qui compte moins d’une quinzaine de couples reproducteurs. Il a créé des liens étroits avec les exploitants agricoles du secteur, qui coopèrent volontiers aux mesures de protection du busard cendré.

L’objectif des campagnes de protection de l’espèce est d’identifier les couples reproducteurs, pour localiser les nids, et assurer la sécurisation des poussins au moyen de cage-traineau afin de les protéger des machines agricoles. En effet, les jeunes encore incapables de voler au moment des moissons sera alors détruits sans intervention de notre part. Placez au sein des cages-traineau, ils sont facilement repérables part les exploitants du haut de leurs engins. Ces opérations de recensement et de protection sont réalisées de concert avec de la médiation et en collaboration avec les exploitants agricoles.

La campagne de protection du busard cendré s’étend d’avril-mai, date d’arrivée des adultes migrateurs, à fin-juillet, date de prise d’autonomie des jeunes busards. En effet, après 28-30 jours d’incubation, les jeunes busards éclosent. Très vulnérables, ils sont soigneusement protégés par la femelle qui les couvent. Après 35 jours d’élevage, les jeunes seront totalement capables de voler et débuteront leurs premières chasses avant l’autonomie complète.

Les mesures de protection mises en place par le Centre Athénas sur cette petite population Francomtoise, ont une véritable utilité pour l’espèce car la répétition d’échecs de reproduction entraîne l’abandon de sites. Un phénomène bien connu qui entre 1993 et 2002, période sans surveillance de l’espèce, s’est soldé par une division par 8 à 10 des effectifs.

Par ailleurs, c’est en 2009 que des destructions volontaires de nichées, réalisées de façon récurrente, ont rendu encore plus précaire le statut de l’espèce dans la région. Entre 2003 et 2009, une nouvelle cause de régression de l’espèce est apparue. En Effet, malgré l’engagement du Centre Athénas et des exploitants agricoles dans la protection de cette espèce, une poignée d’Homme sans scrupules piétinent les nichées de busards proches de l’envol, détruisant nombre d’individus.

Ces actes remettent en cause les efforts consentis et la survie de l’espèce. Le seul moyen de faire obstacle à ces actes barbares est d’assurer une surveillance constante des nids afin d’empêcher ces destructions nocturnes. Ainsi en 2009, un tiers des jeunes est ainsi mort de suites d’actes malveillants. Le rôle des écovolontaires est de camper à proximité des nichées pour assurer une surveillance qui suffit à dissuader les malveillances.

Busard cendré

Engagez-vous, devenez surveillant écovolontaire

Contact et renseignements : busard@athenas.fr

Les stagiaires et les salariés de l’association vous donne rendez-vous pour vous installer à proximité des sites de nidifications du busard dans la Plaine du Nord Jura (Finage). La mission des écovolontaires est de surveiller les nichées durant la nuit de 18h à 7h00, le Centre fournie une tente et apporte le petit déjeuner (café, thé, croissants, pain frais) pour un moment de convivialité et de partage d’information autour de la surveillance du busard cendré.

Acceptation du « code du surveillant », liste des comportements à adopter sur le site et vis-à-vis des exploitants et des animaux est indispensable, de même que l’adhésion à l’association (25€) pour bénéficier de la RC durant la mission.

A prévoir : Jumelles, coupe-vent, protection solaire, lunettes, casquette ou chapeau.

Busard cendré

Écologie du busard cendré

Le busard cendré, oiseau de plaine nichant au sol, est un rapace très facilement reconnaissable. En effet, le mâle est gris avec la pointe des ailes noires et possède une rayure transversale sur la longueur de l’aile. La femelle quant à elle, est marron avec une tâche caudale blanche. L’un comme l’autre a un mode de chasse très particulier : ils prospectent inlassablement les champs en volant à quelques mètres de hauteurs seulement, pour se laisser tomber sur les micromammifères et les acridiens. Les habitats occupés actuellement en Franche-Comté sont exclusivement des zones de cultures intensives : plaines alluviales du Doubs, de la Loue et de la Saône.

Le busard cendré, initialement nicheur en prairie humide, s’est adapté à la modification de ses habitats, et des couverts végétaux uniformes comme le blé, l’orge, voire colza, d’une hauteur de 30 à 50 cm début mai, exercent sur lui une forte attractivité pour le choix de l’emplacement du nid. Celui-ci sera implanté au sol, dans un « trou de végétation » et constitué de brins d’herbes disposés en « galette » grossière. Il n’est présent en France que pour la saison de reproduction, arrivant dès la fin du mois d’avril pour nicher dans nos contrées, et pour repartir dans le courant du mois d’août pour l’Afrique sub-saharienne (Mali, Sénégal).

La principale menace pesant sur l’espèce est le machinisme agricole, les jeunes majoritairement non volants au moment des moissons sont extrêmement vulnérables et sans intervention de l’homme 30 à 80% d’entre eux seraient tués par les moissonneuses batteuses.